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Impôts de Marguerite ? Impôts de vache !

Ce petit sonnet, cuvée 1999, était destiné à un concours Télérama:
Ecrire une lettre à l’administration… Sans haine, mais surtout sans ‘n’.

Meuh !

Impôts de Marguerite ? Impôts de vache !

Percepteurs fort distraits, je devrais vous aimer,
Car grace à votre bourde j’ai pu voir le fermier,
S’approcher de ma couche avec l’air fort jovial,
Et me dire qu’à Bercy, je devais dix milles balles !

Croyez-vous que je fasse de Strasbourg à Toulouse,
Sur de beaux étalages commerce de mes bouses ?
Ou que jusqu’à l’aurore après m’être fait belle,
J’exhibe au cabaret mes cuisses et mes jarretelles ?

Il faut que vous sachiez que l’amour des Euros
Vous fait persécuter la femelle du taureau,
Puisque m’est adressé votre horrible courrier.

Aussi je désirais, par ce beau coup de tête,
Puisque vache je suis et qu’avides vous êtes,
Beugler ce magistral: “Vous pouvez vous brouter !”

Marguerite Du Ras Des Pâquerettes.

1 Comment

  1. Dans le beau champ fleuri
    Où dort le fermier
    Un taureau s’est épris
    Des branches d’un pommier

    Centré dans ce ramage
    Étourdi et fourbu
    Un percepteur en nage
    Venu pécher l’écu

    Mais grand mal lui prit
    De quémander le louis

    En dessous du taureau
    Ne vivent que ses sabots

    Sous les coups il repart
    Devenu vrai trouillard

    Le fermier est sauvé
    Car sa dette est payée

    Pour la vie ses impôts
    Sont partis au galop.